#17 - Bilan d'une année en musique (2ème partie)
Une histoire d’enseignement, de répertoire et…de blog ! 🎶✍️
Dans l’article précédent, à l’aube de la nouvelle année, je jetais un regard rétrospectif sur 2018 et commençais à partager avec vous le bilan de mon année en musique.
Mon premier semestre se révélait sous le signe de la pluri-activité (encore et toujours !), de passions nouvelles allant du jazz, l’improvisation au fiddle, à des masterclasses stimulantes aux Etats-Unis et bien sûr, des concerts en solo, en musique de chambre ou en concertmaster. 🎻
Comme promis, je reprends la plume là où je l’ai laissée
avec une nouvelle tasse de thé…🍵
et je reprends le fil. ✍️
Nous voici en début d’été 2018 🎦
Juin 2018 🤔㋅
Au début de l’été 2018 je me retrouve face à un moment de questionnement intense sur la place de chacune de mes activités et notamment sur mon poste de professeur de violon en Allemagne.
Comme je vous le racontais déjà dans l’article « Profession-musicien », le statut de professeur jouit d’une reconnaissance étonnante en Allemagne (pour une française !).
Je me souviendrai toujours du moment où j’ai obtenu le titre de « Frau Prof. Chiche ». Les regards ont littéralement changé lorsque je disais être « Hochschuleprofessorin ».
Je vous assure…
Il faut dire que ce genre de poste très recherché offre une très bonne rémunération et un statut de fonctionnaire d’une incroyable stabilité.
Voilà 5 ans que je suis en poste à la Hochschule de Trossingen, où, en plus d’être Professeur, je suis en charge du département « Cordes », fonction qui est très instructive.
Complexe aussi : je suis la seule femme dans mon département, j’ai environ 20-25 ans de moins que mes collègues et je suis française …
Pas toujours évident !
😉
J’y apprends beaucoup sur les enjeux des Hochschule en Allemagne, sur la gestion de projets, la rédaction de documents officiels (si si, maintenant je sais écrire un protocole de réunion en allemand, s’il vous plaît !), sur le management et le travail en équipe.
Mais en ce début d’été 2018, l’équilibre entre ces fonctions pédagogique et administrative lourdes combinées à mon activité de concerts et les déplacements incessants devient tendu.
Vous savez, la fameuse « work-life balance » …
ou comme aime à dire un de mes amis, la « work-work-balance » !
Une foule de questions se présente alors à moi :
Comment concilier mon activité de concertiste avec ce rythme d’enseignement ? Comment continuer à m’investir à fond auprès de ma classe tout en trouvant le temps de continuer à me développer et à alimenter ma vie artistique et poursuivre mes quêtes diverses?
J’arrive à un moment où mon corps ne me laisse plus vraiment le choix puisque je ne cesse de tomber malade.
Quand le corps s’y met, pas moyen d’échapper à une prise de décision !
Je réalise que pendant ces cinq années j’ai énormément appris dans ce poste et que maintenant je suis «appelée » vers autre chose.
Il est temps de partir.
Evidemment il y aurait beaucoup à dire sur cette décision.
J’y reviendrai sans doute prochainement dans un article sur l’enseignement.
Je pourrais aussi évoquer cette question très contemporaine de la mobilité dans le monde du travail.
Reste-t’on encore toute sa vie dans un même poste ?
👉D’ailleurs j’ai adoré l’article de Thomas Pesquet, l’astronaute, publié dans le Monde début Janvier.
Juillet 2018 🎷㋆
En Juillet, l’aventure Jazz reprend. Je participe à un stage de jazz swing en Belgique. Il s’agit d’une académie d’été.
apprentissage(s) …
et jam-sessions
C’est une situation idéale de contraste par rapport à mes questionnements précédents. Je me retrouve en position d’élève, d’apprenante.
Hors de ma zone de confort, je retrouve des problématiques que je connais bien : le perfectionnisme, l’impatience, qui me font parfois oublier qu’il faut laisser le temps au temps avant de pouvoir intégrer de nouvelles choses.
Le jazz est une école incomparable pour quelqu’un venant du classique.
Accepter d’aller vers l’inconnu, accepter de ne pas savoir, accepter voire même inviter la
« fausse » note !
Que de murs mentaux à faire tomber !
Et tout se passe par des paliers d’apprentissage incontrôlables, il s’agit d’une évolution qui est tout sauf linéaire.
Belle école de confiance, de lâcher prise et encore la preuve que le processus d’intégration de nouvelles connaissances et d’un nouvel idiome est bien mystérieux. (Ah, les neuro-sciences, encore !)
C’est aussi une situation amusante et décalée pour moi car malgré tout, il s’agit bien de violon. 🎻
Je me retrouve à donner des conseils techniques de violon aussi bien aux élèves qu’aux profs… (on ne se refait pas…!)😅
Belle mentalité dans ce groupe car professeur ou élève, au fond, nous sommes tous des apprenants !
Et il y a aussi des moments incroyables dans les jam-sessions où la question « to drink or not to drink » (que je me posais lors de festivals de musique de chambre) ne se pose – vraiment – pas !!
Vous vous souvenez ?
Lors des jams, il ne s’agit pas d’ « essayer », on y va, on se lance. On prend le taureau par les cornes et on fonce !
C’est le « kick » d’adrénaline pure et le plaisir de jouer avec de super jazzmen, au clavier, à la basse…
“Apprendre à improviser”…
Oui et non !
Car au fond, comment apprendre à improviser ? Rien que de le formuler, cela ressemble à une contradiction dans les termes. Comment apprendre à nager hors de l’eau ?
Il faut d’abord et avant tout plonger !
Alors oui, on apprend des principes, des méthodes, des « trucs » (des « licks », ces tournures que l’on repique …même si ce n’est pas toujours très glorieux!).
Mais comme avec le reste, une fois sur scène – il faut tout oublier et faire confiance !
La scène encore une fois nous révèle … à nous-même !
Long sujet là encore, j’y reviendrai.
Bon, impossible de parler de Juillet 2018 sans parler de ⚽️
la Victoire des Bleus
France-Belgique :
le stress du match à l’extérieur 🇫🇷🇧🇪😱
D’ailleurs il se trouve que j’étais en Belgique justement lors de la fameuse 1/2 finale France-Belgique.
Imaginez un peu…
Mon coeur est tout acquis à nos Bleus nationaux, dont le match contre l’Argentine a tout fait décoller. Mes amis belges – sûrs de leur victoire – m’invitent à venir regarder le match sur grand écran avec eux, au milieu de la grande place.
Impensable !
Je me replie dans ma chambre, toute seule, en regardant le match sur mon smartphone. Prostrée, la boule au ventre, je me mets à jouer la grande fugue en Do Majeur de Bach pour faire passer mes nerfs.
Oui, je fais partie de ces fans qui sont tellement stressés pour leur équipe que je suis parfois incapable de regarder le match.
https://www.youtube.com/embed/joIvK0Z_o2k
Bon, je n’ai pas trop chambré mes amis belges après… (enfin, juste ce qu’il fallait)
Août 2018 💿 ㋇
Le plaisir d’enregistrer 🎙
Là encore, tout est question de contraste.
Après ces aventures dans le jazz, je replonge en plein dans un grand bain de répertoire classique.
Ce sont des sessions d’enregistrement intensives pour l’Application NomadPlay où j’enregistre tour à tour avec de merveilleux pianistes, mes amis de longue date :
Aurélien Pontier
https://www.youtube.com/embed/wIxMWAnGF3c
et Lidija Bizjak
Plusieurs jours en studio au rythme de 8 heures par jour et une quantité énorme de répertoire à « mettre en boîte ».
L’App NomadPlay : musique à domicile
L’application NomadPlay est une invention incroyable. Imaginé par l’équipe du label NomadMusic, le projet de l’App est récompensé par le Grand Prix de l’Innovation Digitale et au concours « Startup en Scène ».
NomadPlay est : “une application de pratique musicale interactive, à destination de tous les amateurs de musique. Elle permet de se substituer virtuellement à n’importe quel musicien d’un groupe ou orchestre, pour jouer à sa place en immersion audio.”
Imaginez !
Vous êtes dans votre salon et vous avez envie de jouer pour le plaisir une oeuvre de musique de chambre. Pas le temps d’appeler des amis ou juste, personne sous la main !
Eh bien, vous pouvez sélectionner l’oeuvre, la piste de l’instrument avec lequel vous voulez jouer ou a fortiori l’instrument que vous souhaitez « enlever », mettre le son à fond (si vous le souhaitez) et c’est parti !
Je ne manquerai pas de vous reparler de toutes les potentialités de cette App et de l’impact des innovations numériques dans la musique classique !
Pour moi, l’expérience est merveilleuse aussi car il s’agit d’enregistrer des grandes pages du répertoire de violon.
Tout y passe : des mouvements de sonates de Franck, Grieg, Schumann, Brahms, Debussy, Mozart, des pièces de Saint-Saens, Kreisler, Bach, Paganini, Dvorak
mais aussi des pièces « pédagogiques » comme des pièces de Portnoff ou des concertos de Rieding – que je jouais quand j’avais cinq-six ans !
Très émouvant …
https://www.youtube.com/embed/dhvIiXonxzI
Le rythme d’enregistrement est très soutenu.
Mais à la différence de l’enregistrement d’un disque, nous ne sommes pas dans une logique de perfection absolue, ce qui permet donc de « brasser » plusieurs heures de musique.
Quelle libération que d’ « envoyer » autant de littérature musicale en ces quelques jours !
Un moment de bilan aussi et d’ « empowerment » qui permet de réaliser le chemin parcouru depuis les débuts…
En effet il est grisant de « dérouler » du répertoire et un peu comme un « inventaire », de se rendre compte de tout ce que l’on a « dans les doigts », toutes ces oeuvres qui m’accompagnent depuis l’enfance et mes années d’études et que je joue sur scène régulièrement.
Nous enchaînons les oeuvres, les partitions s’empilent, cela fait beaucoup…mes amis présents me “chambrent”.
Non, je ne suis pas un jukebox ! 😅
Le répertoire... avoir dans les « doigts » 🖐
La notion de répertoire est très puissante pour un musicien. C’est un peu comme un comédien qui aurait en lui ou en elle les grands rôles du répertoire et les re-visiterait régulièrement.
On voit ainsi les pièces nous habiter, mûrir et se révéler toujours un peu différentes. Certaines choses se délient, une aisance s’installe.
Parfois on n’aime plus la pièce, alors il faut la laisser en jachère jusqu’au moment où l’on retombe amoureux et on retrouve la nécessité de la re-convoquer ! 💘
L’entretien du répertoire, c’est un peu comme l’entretien d’un jardin. Il faut y passer de temps en temps, y retirer quelques mauvaises herbes, venir respirer les fleurs que l’on aime tant…
D’un point de vue méthodique, c’est quelque chose que j’ai développé notamment lors de mes études avec Ana Chumachenco à Münich. Ana nous encourageait à reprendre régulièrement des grands concertos ou œuvres importantes.
Avec ma merveilleuse prof. Ana Chumachenco, femme remarquable !
Dorothy Delay, célèbre professeur à la Juilliard School de New York prônait le même principe d’entretien d’un fonds de répertoire que l’on revisite régulièrement.
Ainsi on le fait évoluer et on l’ “update” un peu comme un logiciel d’ordinateur ! (comparaison douteuse, je vous l’accorde…) 😉
Et aussi, cela donne la capacité de « sortir » tout cela au pied levé (j’adore cette expression, qui ne cessera de me faire rire…imaginez au sens littéral ! Vous visualisez ?) et de pouvoir, si besoin est, dégainer plus vite que son ombre.
dédicace pour mon père qui utilisait toujours Lucky Luke dans ses diapos de conférences médicales !
Cela nourrit une vraie confiance. Là encore, beaucoup se joue dans la conjonction entre un travail digital et un travail mental !
On dit avoir dans les doigts…mais c’est avant tout avoir dans sa tête et dans son cœur, dans sa bibliothèque musicale intérieure !
C’est d’ailleurs ainsi que j’ai fait mes débuts au théâtre des Champs Elysées en 2003 ou 2004 il me semble. C’était dans le concerto de Paganini Nr.1 avec l’ensemble orchestral de Paris (qui est maintenant Orchestre de Chambre de Paris).
Expérience que j’ai refaite avec le même concerto en festival d’été quelques années plus tard.
Une autre folle expérience où j’ai pu réaliser la force de ce type d’entraînement, c’est lorsque René Martin m’a invitée à jouer à la Folle Journée au Japon avec un programme… énorme.
avec le Yokohama Sinfonietta et Masato Suzuki pour les Quatre Saisons de Vivaldi à la Folle Journée du Japon
En dix jours, douze concerts avec
- Concerto de Brahms,
- Concerto de Beethoven,
- Quatre saisons de Vivaldi,
- des Sonates de Beethoven avec Abdel Rahman El Bacha,
- un programme en violon solo avec Sonate de Bartok, Chaconne de Bach et des pièces de Kurtag,
- un programme avec trios de Brahms et Dvorak avec Emmanuel Strosser et Henri Demarquette.
Et pour pimenter le tout, j’ai remplacé au pied levé (!) le premier violon dans le Quintette de Dvorak avec le titanesque Boris Berezovsky au piano.
Impensable sans une pratique et un entretien régulier du répertoire !
D’ailleurs cela fait partie des bénéfices secondaires de l’expérience d’enseignement dans une Hochschule ou un conservatoire supérieur où l’on revisite avec les élèves à chaque session des œuvres maîtresses du répertoire.
Septembre ✍️ ㋈
To blog or not to blog !
Comme je l’ai raconté dans l’interview avec Anthony sur le blog d’ Andika, pendant l’été, je réalise que ma relation aux réseaux sociaux ne me convient pas. J’hésite à fermer tous mes comptes et envisage une détox digitale – de manière radicale !
Et au fil de conversations avec des amis entrepreneurs et notamment avec un merveilleux coach du monde digital, je repense ce que les réseaux sociaux peuvent apporter et produire comme valeur.
Ca y est : après avoir repris mon souffle, je commence à écrire ici sur des sujets qui me tiennent à cœur.
Et voilà !
L’aventure de « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la vie d’un musicien pro » est lancée ! 😊
La saison musicale
C’est aussi le début de saison. Oui, les musiciens ne sont pas calés sur l’année civile mais bien sur le rythme des « saisons » de concerts.
Et c’est une belle série de concerts et voyages qui m’attend.
Prise dans un multi-tasking insensé pour organiser tout cela, je vous écris sur la préparation des concerts :
Et je voyage du Festival de Leicester dont je vous parle de manière détaillée dans l’article #2 sur le festival de musique de chambre, à Düsseldorf pour un récital avec Aurélien Pontier.
Octobre 🎻㋉
Les concerts s’enchainent, se suivent et ne se ressemblent pas. D’où l’importance d’avoir bien préparé la séquence d’un point de vue artistique et logistique !
Voici quelques vignettes pour illustrer tout cela :
– à l’Opéra de Dijon
– aux Invalides, concert avec l’Orchestre de Chambre de Toulouse (podcast Radio classique)
– récital à Poitiers avec Aurélien dans le cadre du Festival Vox Musica
où je donne également des masterclasses, joue avec l’orchestre du Conservatoire
Pas le temps de se poser,
– je repars en croisière musicale avec de merveilleux musiciens, Abdel Rahman El Bacha, avec lequel je joue Schumann et Beethoven, Tedi Papavrami, avec lequel je joue la sonate pour 2 violons de Prokofiev.
Avec Tedi nous répétons d’ailleurs dans une salle de fitness sur le bateau pour ne pas trop importuner les voisins de cabine !
Nous jouerons Prokofiev en plein d’air dans un amphithéâtre à l’acoustique impressionnante en Albanie !
Un grand moment !
Des retrouvailles avec le clarinettiste Florent Héau et de belles rencontre avec de nouveaux amis, les membres du groupe absolument génial – les Bons becs – (et leurs compagnes adorables !) !
https://www.youtube.com/embed/6Vkofe4cb3Q
Croyez-moi, j’ai hurlé de rire pendant le spectacle !
Je reviens de la croisière avec des souvenirs pleins la tête, moments d’amitié, d’inspiration et quelques jours de mal de terre 😅.
Et des recommandations de livres merveilleux dont le sublime Avril brisé de l’auteur albanais Ismail Kadaré …
dont la lecture m’hypnotise littéralement.
Novembre 🤓㋊
Enseigner et être enseigné,
pourquoi choisir ?
En Novembre, nourrie de tous ces concerts et rencontres, je revisite la question de l’enseignement et de la formation continue, qui selon moi, est inhérente à la vie de musicien !
En effet, nous sommes des éternels apprenants.
J’adore ce que je lis dans le livre « Apprendre au XXIe siècle » de Francois Taddei
« Chaque fois que nous apprenons, nous pouvons apprendre à autrui, qui pourra affiner ce savoir, le faire progresser, puis le transmettre à son tour ».
Rhétorique, rhétorique…
est-ce que j’ai une gueule de rhétorique ?
Ainsi je retrouve Marc Vanscheeuwijck, violoncelliste baroque, chef du département de musicologie d’Oregon University où je suis allée jouer et enseigner en Mars dernier.
Lors de son passage à Paris, il donne des workshops pour les étudiants en Musique Ancienne du CNSMDP sur la rhétorique musicale, un de mes sujets de prédilection, que j’ai abordé maintes fois dans différents cadres.
Par exemple, dans mes études de latin, de littérature mais aussi en esthétique, dans mes enseignements à Sciences Po et bien sûr, dans ma pratique de la musique ancienne.
La rhétorique, cet art d’organiser le discours infuse tout discours …musical aussi ! De manière révélée ou latente.
Qu’il est fascinant de « lire » un texte musical avec cette grille de lecture ! Et cela est incontestablement inhérent à la musique baroque.
Marc parcourt de manière impressionnante les différentes sources et traités, de Quantz, Leopold Mozart, ou CPE Bach.
Puis dans une session de travail improvisée, nous discutons à bâtons rompus autour des Sonates et Partitas de Bach pour violon seul.
Il n’y a sans doute rien de plus galvanisant que de faire « parler » la partition d’une musique… qui parle.
« Coacher » une équipe ⚽️
ou l’art d’unifier un discours
Cet amour de l’analyse musical au service d’une œuvre, je le pratique lors de séances de coaching d’un jeune quatuor, le quatuor d’Aix composés de jeunes musiciens talentueux issus du CNSMDP.
Je les accompagne dans la préparation d’un concert qu’ils donnent en Décembre 2018 aux Invalides.
Il s’agit de fédérer les énergies de chacun. Et c’est justement autour d’un discours musical commun que les énergies deviennent cohérentes et se rassemblent. Un discours qui respecte le style et la partition de l’œuvre, pierre angulaire du travail.
Que j’aime ces séances où l’enjeu est à la fois humain et artistique !
Il n’y a rien de tel que de réfléchir ensemble sur la lecture d’un texte musical.
J’ai des souvenirs de séances inoubliables auprès du compositeur Gyorgy Kurtag, du pianiste Ferenc Rados ou du pianiste Pierre-Laurent Aimard !
Je vous parlerai de mes mentors dans un article prochain. Promis !
Décembre 🎅🎄 ㋋
Le résultat sera d’ailleurs aussi magnifique qu’émouvant.
Comme je le disais avant, la scène a cette puissance de nous projeter au-delà de nous-même, ou au cœur de ce que nous pouvons être.
La scène révèle.
Répétition générale du quatuor Aix aux Invalides
Lors de la répétition générale, il faut faire les derniers réglages (placement, acoustique, lumières), trouver les mots…les bons pour « motiver » les troupes et faire que chacun va vouloir servir un but commun…
Servir la musique, communiquer et transmettre cette œuvre que l’on adore au public.
En tant que coach, il faut trouver le mot juste pour chacun, individuellement et communiquer de la confiance.
Je suis persuadée que c’est ce que fait D.D. avant les matchs !
Ah, D.D. !!!!
D’ailleurs lors du concert, le quatuor « apparaît »…
un peu comme pour une équipe de foot qui se trouve lors d’un match-référence !
Vous vous souvenez…
le match France-Argentine ! 🇫🇷🇦🇷
https://www.youtube.com/embed/6C6oOcDFmLY
Il y aurait encore tant de choses à raconter…
L’année se clôture sur une belle série de concert avec
- les Invalides encore, un lieu que j’adore ! – avec une dream-team de musiciens et de chanteurs autour d’un programme d’Airs d’Opéra italien.
- ma participation à la conférence organisée par LiveMentor (dont je vous parle dans l’article 14 « La musique classique en procès »)
avec the one and only Alex Dana
et pour finir en musique,
- l’émission Génération France Musique animée par le brillant Clément Rochefort (dont je vous parlais déjà de l’impressionnante moustache !) et c’est le bonheur de retrouver la radio, médium que j’aime tant ( et dont je vous parle longuement dans l’article #15 « Merci, la Radio ! »)
Alors, 2019 … ?
Plein de projets excitants qui s’annoncent:
- l’enregistrement d’un nouvel album,
- des ateliers à Sciences Po « Music & Politics »,
- des tribunes et itw pour des journaux musicaux et
- des rendez-vous de concerts dans des festivals comme les Flâneries Musicales de Reims, le festival de Radio-France Montpellier en résidence autour du compositeur Magnus Lindberg, le festival de Cordes-sur-Ciel avec une de mes pièces favorites : le Septuor de Beethoven, des récitals avec Abdel Rahman El Bacha …
Promis, je vous tiens au courant et j’espère vous croiser en vrai lors de concerts !
En attendant, je continue bien sûr de vous retrouver régulièrement ici, dans ce blog.
Avant de refermer cet article-bilan, j’en profite pour vous adresser à nouveau mes voeux les meilleurs pour 2019, chers ami.e.s Facebook ! 🎇
🎬
Likez, partagez et diffusez cet article s’il vous a plu et surtout venez discuter avec moi.
Je me réjouis toujours autant de discuter avec vous en commentaires !