🗓🗓Le 28 Janvier à Marseille au Théâtre de La Criée je serai en récital avec le pianiste Abdel Rahman El Bacha.
Nous jouerons un récital hommage au grand duo formé par Christian Ferras et Pierre Barbizet.
🎶Au programme : Mozart, Franck et Beethoven
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Ce concert me tient particulièrement à coeur car j’ai eu la chance, toute gamine, de croiser Pierre Barbizet (1922-1990) dans les couloirs du conservatoire de Marseille. Il en était le Directeur.
Barbizet, originaire du Chili, était un homme charismatique, avec un humour incroyable.
Sa devise était de « tout prendre au sérieux, sauf soi-même ».
Je viens de retrouver cette archive vidéo que je voulais partager avec vous :
https://www.youtube.com/embed/WLyDCTj-FfM
Avec Christian Ferras (1933-1982), immense violoniste à la sonorité onctueuse, bouleversante, élève du grand violoniste et compositieur roumain Georges Enesco, il forma un duo magistral.
Il existe une archive vidéo collector très célèbre du Concerto de Sibelius avec Ferras et un tout jeune Zubin Mehta à la baguette. Cette version est renversante.
❗avec Ferras et un tout jeune Zubin Mehta à la baguette. Cette version est renversante.
❗Si vous ne la connaissez pas encore, à voir ABSOLUMENT ! (vous m’en direz des nouvelles !)
Et si vous la connaissez déjà, à revoir !!
https://www.youtube.com/embed/qYR9ychIPJc
Barbizet et Ferras se sont rencontrés lors du concours de Scheveningen en 1948.
Ferras, âgé de 14 ans remporte le 1er prix en violon, ex-aequo avec Michel Schwalbé, alors âgé dée 29 ans – le futur Konzertmeister du Philharmonique de Berlin dont je vous parlais dans l’épisode nr.5 migrations et exils de “Mon coeur est un violon” cet été sur France Musique.
Barbizet lui âgé de 26 ans remporte le 1er prix en piano et sympathise avec le jeune Christian Ferras.
Ils vont travailler en duo auprès d’Enesco.
Il existe des archives INA audio extraordinaires où Barbizet raconte comment Enesco les accueillait, à la fin de sa vie, tout courbé, extraordinaires où Barbizet raconte comment Enesco les accueillait, à la fin de sa vie, tout courbé, avec des pellicules sur les épaules !
Enesco à la fin de sa vie !
Il était toujours d’une grande courtoisie et d’humilité remarquable. La seule fois où Barbizet avait vu Enesco perdre un peu patience, c’était quand il n’avait pas assez fait entendre une ligne de basse dans sa main gauche de pianiste…
Enesco était un homme qui respirait la musique, qui était la musique…et qui a profondément inspiré tous les musiciens qui l’ont côtoyé.
Barbizet et Ferras formeront alors un duo célèbre qui durera jusqu’au suicide de Ferras en 1982…
Tragique lignée du violon francais au XXe siècle avec le décès prématuré de Ginette Neveu dans le crash du Constellation en 1949 suivi par le décès de Jacques Thibaud dans le crash du Mont Cimet en 1953…
Heureusement ils restent de merveilleuses traces discographiques : leur intégrale des sonates de Beethoven en 1958 chez EMI, mais également les sonates de Brahms, Debussy, Fauré, Franck.
Je vous avais déjà parlé notamment de la trop rarement jouée Sonate de Lekeu dans un article sur ledans un article sur le Duo violon-piano.
Ce duo avait pour habitude de jouer par coeur, tous les deux ce qui est assez rare.
Les voilà dans la sonate de Franck
https://www.youtube.com/embed/8wmTm_–d2Q
Ils apprenaient leurs parties mentalement durant leur déplacement en train, en tournée.
Lors de ce concert-hommage, Abdel Rahman El Bacha et moi-même reprendrons d’ailleurs cette tradition et jouerons par coeur.
Je vous en parlais déjà dans un article que je vous invite à relire sur la mémorisation.
De mon côte, en phase de travail intense aussi, je m’y replonge … AU BOULOT !
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Vous connaissiez ce Sibelius par Ferras ?